dimanche 29 novembre 2009
La Muse m'hébète. (Les CV d'Hectorvadair 1)
Contacts La Muse : lamuse@lamuse.biz
06 81 53 67 67
Notes : A propos de ma (mes) remarque sur la bande dessinée : C'est le terme "Bédéiste" que je reprocherais amicalement aux auteur(e)s de l'article (page 13 à propos de l'exposition de Franck Perrot et Thibaud Mazoyer au parc Beaulieu de Riorges), puisque cette appellation tout à fait subjective même si elle a pu apparaître dans notre dictionnaire (à vérifier) reste tout à fait inaudible à mes oreilles. Celle-ci renvoie en effet par sa phonétique une image "dégradante" de l'auteur de bande dessinée, tout comme certains autres mots en "iste" ou en "aste". (bédéaste n'est pas mieux à mon goût.) On pourra en débattre, tout comme de l'utilisation systématique et fainéante dans beaucoup (trop) de supports de presse du raccourci "BD" pour "Bande dessinée".
C'est dommage pour une revue qui souhaite mettre en avant ce média.
... Quant à la phrase "leur style ne se retrouve nulle part, il est une fusion qui navigue entre le manga et la BD belge. Un pure création roannaise " (...) c'est sans doute oublier toute la bonne bande dessinée française qui est très riche depuis ... au moins les années 70.
Ces remarques pointilleuses mises à part, bravo cher(e)s confrères (soeurs) !
Ps : Retrouvez d'autres CV d'Hectorvadair sur : http://leblogd-hectorvadair.blogspot.com
dimanche 15 novembre 2009
Et les autres, alors ?
Shingo poursuit sa carrière professionnelle avec les éditions du Zéphyr et d'autres projets, initiés au sein du studio de dessinateurs Gotferdom (orthographe non certifiée).
Thibaut a produit une dizaine de planches excellentes, à partir du scénario de Christian (enfin, de mon scénario, ça fait drôle de parler à la troisième personne, et de découvrir ensuite que le billet est signé "Christian", je vais donc désormais parler directement). Donc : sur mon scénario, que Thibaut a eu la gentillesse de me demander. L'histoire d'un jeune garçon embauché pour servir de valet au redoutable dictateur Spathül. Thibaut a travaillé énormément sur les personnages et sur l'aspect tortueux et monumental du décor. On peut voir l'évolution de son travail sur son blog "le crayon qui fume". Une réussite graphique. Je suis sûr que ça va marcher.
Franck Perrot démarche en ce moment les éditeurs, (de livres pour enfants, surtout). Il a illustré deux de mes contes (des images à tomber à la renverse), ainsi qu'un conte de Thibaut (décidément, des passerelles dans tous les sens entre auteurs qui se comprennent) et un de son épouse. Autant de projets qui, bon sang, fourmillent d'atouts. Suffit de frapper à la bonne porte, au bon moment. Pas gagné pour autant, mais bon.
Thibaut et Franck exposeront prochainement à Riorges, au château de Beaulieu.
Thibaut a produit une dizaine de planches excellentes, à partir du scénario de Christian (enfin, de mon scénario, ça fait drôle de parler à la troisième personne, et de découvrir ensuite que le billet est signé "Christian", je vais donc désormais parler directement). Donc : sur mon scénario, que Thibaut a eu la gentillesse de me demander. L'histoire d'un jeune garçon embauché pour servir de valet au redoutable dictateur Spathül. Thibaut a travaillé énormément sur les personnages et sur l'aspect tortueux et monumental du décor. On peut voir l'évolution de son travail sur son blog "le crayon qui fume". Une réussite graphique. Je suis sûr que ça va marcher.
Franck Perrot démarche en ce moment les éditeurs, (de livres pour enfants, surtout). Il a illustré deux de mes contes (des images à tomber à la renverse), ainsi qu'un conte de Thibaut (décidément, des passerelles dans tous les sens entre auteurs qui se comprennent) et un de son épouse. Autant de projets qui, bon sang, fourmillent d'atouts. Suffit de frapper à la bonne porte, au bon moment. Pas gagné pour autant, mais bon.
Thibaut et Franck exposeront prochainement à Riorges, au château de Beaulieu.
De toits à moi
Tandis que les anciens d'Onabok tentent de percer, la cadette, LiLou, fait son chemin sans sourciller, droit devant, vent debout. Son premier album, excellent, a fait l'objet d'une rubrique vidéo sur Kronix, et le prochain (dont votre serviteur a eu la chance de voir la maquette) est bien parti pour faire un succès.
http://kronix.hautetfort.com/archive/2009/10/04/lilou-en-60-secondes.html
De toits à moi, Léah Touitou. La cabane sur le chien. Livre illustré couleurs. 12 euros.
http://kronix.hautetfort.com/archive/2009/10/04/lilou-en-60-secondes.html
De toits à moi, Léah Touitou. La cabane sur le chien. Livre illustré couleurs. 12 euros.
Web TV
Le compteur situe le compte à rebours à - 24 jours et des bananes, pour le départ de cette télé locale sur le net. Christian y participera avec une courte rubrique littéraire en vidéo : "CC sait lire", dont vous pouvez découvrir les maquettes sur Kronix.
Christian revient également de Genève, où il a rencontré auteurs, lecteurs et éditeurs, pour des tables rondes, des débats, des lectures et un spectacle autour de la fameuse sélection Lettres-Frontière. Plus de détails dès demain sur son blog.
vendredi 20 mars 2009
Le baiser de la nourrice : republication
Cette chronique du premier livre de Christian Chavassieux (Jean Pierre Huguet éditions) ayant paru ailleurs, une republication ici semblait opportune. C'est chose faite, sous forme contractée et à suivre :
"... Des chiens... des rues sombres... le brouillard... l’odeur de la sueur et du sang ...une femme...
Non, nous ne sommes pas chez Bunuel ni Murnau, mais dans le premier roman de Christian Chavassieux. En tous cas celui qu’il signe pour la première fois de son vrai nom.
Le troisième de couverture nous présente l’auteur comme un amoureux des lettres, et un amateur éclairé de cinéma et de bande dessinée... certains l’auraient caché... pas lui.
Une chronique en valant une autre, pourquoi alors ne pas se permettre un petit jeu ? Celui de chercher à découvrir au fil du roman, ce qui, au sein de ce “baiser” peut transparaitre du parcours de l’auteur. Connaissant un peu celui-ci, pas de critique courtisane. Juste un oeil attentif et acéré, ... l’oeil d’un ami, une sorte d' hommage aussi, aux 7eme, 9eme et tous les arts, soyons fous !
Les images affluent très vite dés les premières pages. Tout d’abord il y a les rues, humides, noires, qu’on visualise hautes et pointues, comme un décor du Docteur Caligari, ou bien du Troisième homme...
“Les angles des murs repoussaient les filigranes de leur verticales dans la brume née du sol et leur texture et leur goût fusionnaient avec le bruit des pas”
Puis il y a ces pas qui claquent, ces chaussures vernies... d’un homme qui se parle en voix off, qui a peur... une sorte de Lacombe Lucien, mais qui s’appelle Azert.
Azert ? mais où mister Chavassieux a t’il bien pu aller chercher ce nom ? ... sur son clavier ? (...) a suivre sur : le blog d'hectorvadair
"... Des chiens... des rues sombres... le brouillard... l’odeur de la sueur et du sang ...une femme...
Non, nous ne sommes pas chez Bunuel ni Murnau, mais dans le premier roman de Christian Chavassieux. En tous cas celui qu’il signe pour la première fois de son vrai nom.
Le troisième de couverture nous présente l’auteur comme un amoureux des lettres, et un amateur éclairé de cinéma et de bande dessinée... certains l’auraient caché... pas lui.
Une chronique en valant une autre, pourquoi alors ne pas se permettre un petit jeu ? Celui de chercher à découvrir au fil du roman, ce qui, au sein de ce “baiser” peut transparaitre du parcours de l’auteur. Connaissant un peu celui-ci, pas de critique courtisane. Juste un oeil attentif et acéré, ... l’oeil d’un ami, une sorte d' hommage aussi, aux 7eme, 9eme et tous les arts, soyons fous !
Les images affluent très vite dés les premières pages. Tout d’abord il y a les rues, humides, noires, qu’on visualise hautes et pointues, comme un décor du Docteur Caligari, ou bien du Troisième homme...
“Les angles des murs repoussaient les filigranes de leur verticales dans la brume née du sol et leur texture et leur goût fusionnaient avec le bruit des pas”
Puis il y a ces pas qui claquent, ces chaussures vernies... d’un homme qui se parle en voix off, qui a peur... une sorte de Lacombe Lucien, mais qui s’appelle Azert.
Azert ? mais où mister Chavassieux a t’il bien pu aller chercher ce nom ? ... sur son clavier ? (...) a suivre sur : le blog d'hectorvadair
lundi 16 mars 2009
Tous ces petits liens
Vu samedi soir 14 Mars au TMR, la création : "Tous ces petits liens présentée par la compagnie Dynamo, pour 6 élèves de l'école de cirque de Roanne.
Mise en scène , chorégraphie et interprétation : Virginie Barjonet, lumières : Dominique Galichon.
Avec Capucine Villar, Alycia Cornet, Ludine Chambosse, Sarah Chomette; Camille Marion et Emma Degoutte.
photo : DR
En première partie : une surprise : la compagnie "SansZarret", issue de l'école de cirque de Roanne. Une poignée de joyeux lurons, menés par Benoit Montantème et Marie Thizy qui nous a présenté un spectacle de rue tout à fait réjouissant, mélant musique : accordéon, guitare, percus; et numéros : monocyle, jonglerie, acrobatie, échasses, le tout dans une scénographie très professionnelle empreinte d'humour et d'humanité.
On regrettera un peu que ces deux là (Benoit et Marie) ne soient plus chargés du professorat de l'école de Roanne. (...)
Puis dans ce même décor vide ramené à sa nudité extrême (vue sur le plateau sombre et ses issues de secours), en ayant juste rajouté sur les côtés quelques tables couvertes de tissus aux couleurs vives afin de rappeler les pays tziganes, la lumière s'est faite sur le corps frêle de Virginie Barjonet.
La danse a alors pris sa place dans cet univers froid pour nous amener ailleurs...
Portes ouvertes sur des mondes différents, aux cultures envoutantes et mélancoliques. A noter les très belles musiques utilisées, tirées pour certaines de films connus ("Le temps des gitans" et son superbe "Ederlezi" de Goran Bregovic, chanté par Ruzsa Magdolina), du Emir Kusturica, ou des tablas gorgés d'eau résonnant de notes étranges...
Découvrez Goran Bregović!
La chorégraphie de Virginie Barjonet, (compagnie Eolienne), mais ici chorégraphe pour Dynamo est magnifique. Le temps s'arrête lorsque son corps agile se tord dans des poses gracieuses (l'Inde pour une scène du "Tigre du bengal" ?) ou tourne doucement sur les trapèzes en tissu installés ça et là sur la scène.
Ses élèves, (toutes des filles) qui ont travaillées un an et demi sur ce spectacle sont aussi agiles et habitées par leurs "récits", et leurs corps à elles aussi s'engagent pleinement sur le sol ou dans les airs. On notera d'ailleurs le passage particulièrement intéressant où le trapèze lancé de la scène porte jusqu'au premiers rangs du public le corps de certaines d'entre elles.
Le spectacle sort de son monde pour nous heurter, nous interroger.
D'ailleurs tout dans cette chorégraphie dans cette mise en scène est politique et social.
J'ai vu des corps enchaînés essayer de se libérer, j'ai vu des mords défigurer des bouches... des corps pendus par les pieds, des silhouettes ramper sous les projecteurs... pour échapper à la répression ?
Mais j'ai vu aussi des corps fuir et courir... des balançoires s'élancer dans les airs, et ces mêmes corps doucement tournoyer dans une grâce infinie...
Oui, ce spectacle était peut-être associé au monde du cirque, mais la gravité liée à la thématique des "liens" était bien l'élément essentiel qui retenait l'attention.
Alors lorsque Virginie a mimé de fort belle manière, tout en grimaces, un chanteur de cabaret que l'on tente de baillonner, et que ses spasmes chorégraphiques liés à la situation comique du play-back ont déclenché les rires...le cirque clownesque a repris ses droits, détendant l'atmosphère.
Mais c'était compter sans le final, qui, tel un ending à la Emir Kusturica a vu surgir de toutes parts dans le public, balcons compris la troupe entière lançant sur une musique endiablée des serpentins multicolores.
Applaudie chaudement par le théâtre entier, la troupe a finalement quitté la scène, après un deuxième salut autant ovationné.
Des "petits liens" vraiment émouvants, qui laisseront des traces.
Info : La compagnie Dynamo présentera sa nouvelle création :
"T'as les yeux plus gros que mon ventre", Mardi 1er Décembre 2009 au TMR.
Le site de la cie Eolienne :
Compagnie Eolienne, Virgine Barjonet
Mise en scène , chorégraphie et interprétation : Virginie Barjonet, lumières : Dominique Galichon.
Avec Capucine Villar, Alycia Cornet, Ludine Chambosse, Sarah Chomette; Camille Marion et Emma Degoutte.
photo : DR
En première partie : une surprise : la compagnie "SansZarret", issue de l'école de cirque de Roanne. Une poignée de joyeux lurons, menés par Benoit Montantème et Marie Thizy qui nous a présenté un spectacle de rue tout à fait réjouissant, mélant musique : accordéon, guitare, percus; et numéros : monocyle, jonglerie, acrobatie, échasses, le tout dans une scénographie très professionnelle empreinte d'humour et d'humanité.
On regrettera un peu que ces deux là (Benoit et Marie) ne soient plus chargés du professorat de l'école de Roanne. (...)
Puis dans ce même décor vide ramené à sa nudité extrême (vue sur le plateau sombre et ses issues de secours), en ayant juste rajouté sur les côtés quelques tables couvertes de tissus aux couleurs vives afin de rappeler les pays tziganes, la lumière s'est faite sur le corps frêle de Virginie Barjonet.
La danse a alors pris sa place dans cet univers froid pour nous amener ailleurs...
Portes ouvertes sur des mondes différents, aux cultures envoutantes et mélancoliques. A noter les très belles musiques utilisées, tirées pour certaines de films connus ("Le temps des gitans" et son superbe "Ederlezi" de Goran Bregovic, chanté par Ruzsa Magdolina), du Emir Kusturica, ou des tablas gorgés d'eau résonnant de notes étranges...
Découvrez Goran Bregović!
La chorégraphie de Virginie Barjonet, (compagnie Eolienne), mais ici chorégraphe pour Dynamo est magnifique. Le temps s'arrête lorsque son corps agile se tord dans des poses gracieuses (l'Inde pour une scène du "Tigre du bengal" ?) ou tourne doucement sur les trapèzes en tissu installés ça et là sur la scène.
Ses élèves, (toutes des filles) qui ont travaillées un an et demi sur ce spectacle sont aussi agiles et habitées par leurs "récits", et leurs corps à elles aussi s'engagent pleinement sur le sol ou dans les airs. On notera d'ailleurs le passage particulièrement intéressant où le trapèze lancé de la scène porte jusqu'au premiers rangs du public le corps de certaines d'entre elles.
Le spectacle sort de son monde pour nous heurter, nous interroger.
D'ailleurs tout dans cette chorégraphie dans cette mise en scène est politique et social.
J'ai vu des corps enchaînés essayer de se libérer, j'ai vu des mords défigurer des bouches... des corps pendus par les pieds, des silhouettes ramper sous les projecteurs... pour échapper à la répression ?
Mais j'ai vu aussi des corps fuir et courir... des balançoires s'élancer dans les airs, et ces mêmes corps doucement tournoyer dans une grâce infinie...
Oui, ce spectacle était peut-être associé au monde du cirque, mais la gravité liée à la thématique des "liens" était bien l'élément essentiel qui retenait l'attention.
Alors lorsque Virginie a mimé de fort belle manière, tout en grimaces, un chanteur de cabaret que l'on tente de baillonner, et que ses spasmes chorégraphiques liés à la situation comique du play-back ont déclenché les rires...le cirque clownesque a repris ses droits, détendant l'atmosphère.
Mais c'était compter sans le final, qui, tel un ending à la Emir Kusturica a vu surgir de toutes parts dans le public, balcons compris la troupe entière lançant sur une musique endiablée des serpentins multicolores.
Applaudie chaudement par le théâtre entier, la troupe a finalement quitté la scène, après un deuxième salut autant ovationné.
Des "petits liens" vraiment émouvants, qui laisseront des traces.
Info : La compagnie Dynamo présentera sa nouvelle création :
"T'as les yeux plus gros que mon ventre", Mardi 1er Décembre 2009 au TMR.
Le site de la cie Eolienne :
Compagnie Eolienne, Virgine Barjonet
lundi 23 février 2009
Le noir sied à Edgart
Du 21 Février au 08 Mars 2009, l'Espace de la tour de Mably (42) expose Edgart, Catherine Haro et Joëlle Folliot .
Ces trois artistes proposent une exposition de qualité homogène : de peintures pour les deux premiers et de corseterie pour la dernière.
(Ci-à gauche : © Geishas/Catherine Haro et à droite : © Ateliersylphe/Joelle Folliot)
(Toutes les photos : P. Ciron)
Avant d'aller plus en avant sur le caractère incontournable et purement jouissif de cette exposition, je tiens tout de suite à avertir que cette première note ne développera uniquement que les sensations éprouvées à l'égard des toiles d'Edgart. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est le seul artiste avec lequel j'ai eu personnellement l'occasion de parler suffisamment longuement lors du vernissage pour me faire une idée relativement objective du travail.
Edgart, de son vrai nom Jean-Yves Gardet est roannais et sa passion de la peinture n'a dégale que celle du cinéma. Il travaille d'ailleurs au cinéma d'art et d'essai de Roanne : l'Espace Renoir, ce qui, avouons le, le place en bonne position pour regarder ce qu'il souhaite, y compris les films du patrimoine que ce dernier projette régulièrement lors de thématiques (...)
Les films noir et fantastique (le vrai fantastique, issu des romanciers du XIXeme) le passionnent tout particulièrement, et c'est dans ce téreau que l'artiste va puiser son inspiration la plus féconde.
Passionné tout autant de musiques dites gothiques (donc noires, encore), la thématique de cette noirceur a peu a peu envahit son travail, permettant à celui-ci de sortir d'un cadre trop restrictif rappellant un courant bien connu, et de développer des sentiments beaucoup plus personnels.
Eclairage maîtrisé, justesse des regards... il faut se rapprocher au plus prêt pour essayer de comprendre comment un tel travail est rendu possible.
Les questions fusent : "Mais avec quelle sorte de pinceau travaillez-vous ?"
Pour ma part, j'y ai vu l'oeuvre d'un artiste arrivé à maturité, dont on aimerait par exemple pouvoir contempler le travail sur ... une couverture de roman (Certaines toiles peuvent rappeler du Nicollet), ou dans une moindre mesure.. une affiche de cinéma. Ce dernier choix étant bien sûr... le sien.
... On aura l'occasion de revenir plus en détail sur les travaux de Catherine Haro et Joëlle Folliot dans une prochaine note détaillant leurs oeuvres.
Ces trois artistes proposent une exposition de qualité homogène : de peintures pour les deux premiers et de corseterie pour la dernière.
(Ci-à gauche : © Geishas/Catherine Haro et à droite : © Ateliersylphe/Joelle Folliot)
(Toutes les photos : P. Ciron)
Avant d'aller plus en avant sur le caractère incontournable et purement jouissif de cette exposition, je tiens tout de suite à avertir que cette première note ne développera uniquement que les sensations éprouvées à l'égard des toiles d'Edgart. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est le seul artiste avec lequel j'ai eu personnellement l'occasion de parler suffisamment longuement lors du vernissage pour me faire une idée relativement objective du travail.
Edgart, de son vrai nom Jean-Yves Gardet est roannais et sa passion de la peinture n'a dégale que celle du cinéma. Il travaille d'ailleurs au cinéma d'art et d'essai de Roanne : l'Espace Renoir, ce qui, avouons le, le place en bonne position pour regarder ce qu'il souhaite, y compris les films du patrimoine que ce dernier projette régulièrement lors de thématiques (...)
Les films noir et fantastique (le vrai fantastique, issu des romanciers du XIXeme) le passionnent tout particulièrement, et c'est dans ce téreau que l'artiste va puiser son inspiration la plus féconde.
© La ronde de nuit (Edgart/Jean-Yves Gardet)
Auteur de toiles en couleur de tailles assez grandes jusqu'à il y a environ deux ans, (cf. le texte du programme de Mably), Edgart jouait plutôt sur une thématique rappelant les maîtres du surréalisme (Dali, Magritte,... et consorts), mais ces dernières toiles offrent tout autre chose.Passionné tout autant de musiques dites gothiques (donc noires, encore), la thématique de cette noirceur a peu a peu envahit son travail, permettant à celui-ci de sortir d'un cadre trop restrictif rappellant un courant bien connu, et de développer des sentiments beaucoup plus personnels.
© Edgart/Jean-Yves Gardet
Tout en rendant hommage à des stars ou personnages clé du cinema, (Lynch, Karlof, Peter Lorre, Giger, ou à des films cultes : Le Dahlia noir, Les mains d'Orlac, Psychose, Frankenstein...), Edgart dévoile via ses toiles un goût immodéré pour l'étrange et la beauté des expressions, dans une précision du geste quasi chirurgicale. Il suffit de regarder ses nouvelles séries, dont les "Les 7 pêchés capitaux", petits formats mettant en scène quelques stars revisitées dans une expression particulière pour se rendre compte du talent évident du peintre :Eclairage maîtrisé, justesse des regards... il faut se rapprocher au plus prêt pour essayer de comprendre comment un tel travail est rendu possible.
Les questions fusent : "Mais avec quelle sorte de pinceau travaillez-vous ?"
© Edgart/Jean-Yves Gardet
Mais Edgart, humble et discret ne semble pas bien intêréssé par l'énumération de trucs liés à sa technique...Pour ma part, j'y ai vu l'oeuvre d'un artiste arrivé à maturité, dont on aimerait par exemple pouvoir contempler le travail sur ... une couverture de roman (Certaines toiles peuvent rappeler du Nicollet), ou dans une moindre mesure.. une affiche de cinéma. Ce dernier choix étant bien sûr... le sien.
... On aura l'occasion de revenir plus en détail sur les travaux de Catherine Haro et Joëlle Folliot dans une prochaine note détaillant leurs oeuvres.
Inscription à :
Articles (Atom)